Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Les Endélisés
Les Endélisés
Publicité
19 septembre 2007

J’ai toujours été moi.


La mer est belle parce qu’il y toujours un phare qui se cache quelque part. J’ai toujours rêvé de commencer le livre que j’écrirai par cette phrase sans trop savoir où ça me mènerait. Il y a des phrases comme ça qui vous inspirent et vous aspirent.
Je n’ai jamais écrit ce livre. On m’a toujours dit qu’on ne pouvait pas écrire sans avoir tout lu avant de même qu’on ne peut être comédien si on a pas joué du classique. J’ai toujours pensé que c’était de la pure connerie, de la pure boolshit comme disent les américains. Et c’est pareil pour tout d’ailleurs… on ne peut être journaliste si on a pas fait une école d’élite, on ne peut pas commencer à bosser si on a pas au moins un an d’expérience… tout ça m’exaspère.

J’ai toujours été assez nerveuse avec tous ces sujets de société de mes deux. J’ai toujours été un peu anarchiste sur les bords. Mais la société est un trou noir d’inhumanité. Nietzsche disait « Affamée, violente, solitaire, sans Dieu : ainsi se veut la volonté du lion. ». La société est un lion féroce. Je cite Niezsche mais ne croyez pas que je l’ai lu. Cette citation de Ainsi parlait Zarathoustra est une des rares que je connaisse de la littérature… En fait je ne lis pas beaucoup, je m’ennuie quand je lis. J’ai toujours admiré ces gens qui dévoraient toute la littérature. L’autre jour justement, j’ai croisé dans le train un type qui lisait Zarathoustra. Entre deux renvois de Kebab que j’essayais de dissimuler honteusement, je regardais ce mec avec son bouquin et je l’enviais d’avoir l’air aussi passionné par ce philosophe si controversé. Mais dans cette frustration je me rassurais en me disant que ce jeunot et moi on se ressemblait. On allait à Paris parce qu’on savait que c’était la ville de l’art et que l’on y trouverait la paix intérieure. J’aimais bien son côté artiste avec son foulard africain autour du cou et ses pompes noircies par le bitume des rues dans lesquelles il traînait. Il avait l’air d’être lui-même et j’aimais ça parce que j’avais toujours été moi aussi. S'il y a bien quelque chose qu’on ne peut pas me reprocher c’est ça.

Publicité
Publicité
Commentaires
G
"La mer est belle parce qu’il y toujours un phare qui se cache quelque part."<br /> <br /> toute l'humanité est dans cette phrase, peut-etre te faudra-t-il une vie pour le découvrir, mais c'est une intuition magnifique.
Publicité